Interview

 

Interview réalisée en mars 2007...Voici les réponses de Karen Grassle:

 

Devenir actrice: était-ce un rêve de gosse?

Enfant, j'aimais danser et me déguiser mais je ne rêvais pas d'une vie d'actrice.

 

Quel autre métier auriez-vous choisi si vous n'étiez pas devenue actrice?

A deux reprises dans ma vie, j'ai sérieusement envisagé d'abandonner la comédie et de devenir psychanalyste.

 

En France, on vous a découvert par le biais de la série La petite maison dans la prairie...et de votre rôle de Caroline Ingalls. Qu'est-ce-que ce rôle vous a apporté, en tant que femme, en tant qu'actrice?

Comme vous le savez, Caroline Ingalls a vraiment existé. C'était une pionnière. Non pas par choix, mais parce que son mari était un aventurier et qu'il voulait voir et explorer de nouveaux endroits.

J'ai beaucoup appris sur les femmes qui s'étaient établies aux Etats-Unis, pays tellement vaste et sauvage à cette époque. En premier lieu, j'ai pris toute la mesure de la force qui se dégageait de ces femmes: force physique et force morale. J'éprouve un profond respect pour ces femmes qiu étaient là avant nous. En particulier, pour ma mère qui a eu une vie très dure et dont l'enfance a été marquée par de nombreux départs vers des endroits meilleurs. Et comme Caroline, puis plus tard Laura, elle a aussi enseigné dans une petite école à classe unique.

 

Est-ce-que cela a été dur d'abandonner votre rôle et de quitter la série?

Oui et non. J'étais contente de pouvoir orienter ma vie différemment et de pouvoir fonder ma propre famille. J'étais impatiente de jouer plein d'autres rôles, ce qui m'était impossible du temps de La petite maison... D'une certaine façon, en quittant la série, je me suis sentie libre.

Mais d'un autre côté, après tant d'années passées auprès de ces gens et pendant lesquelles j'ai donc travaillé régulièrement, il m'a été très difficile de ne plus me rendre sur le tournage tous les jours et de ne plus voir ces visages familiers.

 

Avez-vous un souvenir particulier à nous raconter?

Quand les membres de La petite maison dans la prairie se sont réunis à Sonoma pour le "Wild West Film Festival", non seulement j'ai pu renouer avec Kevin Hagen et Charlotte Stewart, mais, pour la première fois, je revoyais "mes enfants" et Alison, devenus adultes. Ca représentait tellement pour moi de voir qu'ils étaient devenus de jeunes gens très bien. Et de me rendre compte qu'ils gardaient de bons souvenirs de nous, tous ensemble, et de la place quelque peu inhabituelle que j'avais tenu dans leur vie!

 

A l'initiative de Patrick Loubatière, vous êtes venue en France en septembre 2001 pour rencontrer vos fans. Avez-vous été surprise de l'engouement des français pour la série?

Patrick est devenu un ami très cher à tous les membres de La petite maison... J'ai été surprise de voir combien la série est populaire chez vous...et tellement contente!

Patrick a réussi à faire de cet évènement quelque chose de fantastique, et il a été pour moi un hôte merveilleux.

 

Quelle est votre actualité artistique et quels sont vos projets?

Merci de poser la question.

En avril, je serai en tournée avec la pièce Driving Miss Daisy. Je joue le rôle de Daisy.

En avril encore, Le Today Show, qui passe ici sur NBC, consacrera une émission spéciale sur La petite maison dans la prairie. Apparemment c'est notre 30ème anniversaire. Mais de quoi? De la 2ème année? Peu importe, ça nous donnera l'occasion de nous réunir.

Et puis, en juin, nous sommes invités au "Heritage National Park" à Beatrice, dans le Nebraska, pour parler de nos expériences.

Dernièrement, j'ai joué dans une pièce extraordinaire d'Arthur Miller, ici, à San Francisco et j'attends avec impatience de jouer dans plein d'autres pièces.

Maintenant, ma vie est centrée sur la Baie de San Francisco, où j'adore vivre. Ma fille, Lily, vit à Los Angeles où elle travaille pour son père. Mais ce n'est pas loin et nous pouvons nous retrouver facilement. Je la verrai la semaine prochaine parce que je dois aller à Los Angeles faire des essayages pour Daisy.

FIN

Un grand merci à Karen Grassle pour cette interview.

 

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